RDC/Défis des infrastructures routières : le DG Emmanuel Mania déterminé à révolutionner le secteur du transport en RDC
La structure Gift Event RDC, placée sous la direction générale du DG Emmanuel Mania, a organisé, mercredi 25 septembre, à l’hôtel du Fleuve, à Kinshasa/Gombe, une exposition dite Translogifret Expo, dont il a été en même temps président du comité organisateur.
Dans son mot de contextualisation de l’événement, il a parlé de ce rendez-vous expositif comme étant basé sur des préoccupations liées, entre autres, aux besoins d’entretien de réhabilitation et de construction des routes, compte tenu de nouvelles donnes en présence.
Il a cité parmi ces dernières : le niveau de nos agglomérations et celui des routes de dessertes agricoles et en terres battues.
»le coût est tellement élevé que nous n’avons pas de moyens et alors il faudrait une réflexion », a-t-il signifié avant d’évoquer son constat fait à l’époque où il était nommé ministre des Infrastructures du Kongo Central.
»Lorsque j’étais nommé ministre des Infrastructures au Kongo Central, après toute une errance de quasiment un trimestre dans toute la province, j’avais constaté qu’il n’y avait pas de routes. Ce constat peut être être le même pour toutes les autres provinces », a-t-il fait savoir avant d’entrer dans le vif de son constat :
»Les routes en terre, réhabilitées, après un mois on retourne à la situation initiale, dès la première pluie, alors que chaque année il y a le financement du FONER, Fonds National d’Entretien Routier ».
Le DG Emmanuel trouve qu’il faudra redéfinir toute la politique relative à la chose.
»Nous avons préconisé les routes en terre stabilisées pour l’intérieur du pays et des routes pavées pour les agglomérations qui coûtent trois fois moins cher au kilomètre que les routes bitumées », a-t-il rappelé.
L’homme à la tête de Gift Event a énuméré un certain chapelet de contraintes : le déficit budgétaire caractérisé par la hausse des besoins face à la faiblesse des financements ; le manque d’entretien du réseau existant faute de moyens financiers ainsi que l’absence d’une planification structurée.
Il a à cet effet préconisé une batterie de stratégies savantes pour révolutionner ce secteur.
Il a cité, entre autres, l’accroissement des allocations budgétaires sur les interventions routières, l’augmentation des ressources dans le cadre des accords bilatéraux et multilatéraux, le financement des infrastructures en contrepartie de l’exploitation des ressources naturelles, cas de SICOMINES, la rationalisation dans l’utilisation des fonds disponibles et un suivi rigoureux assorti des sanctions à l’encontre des entreprises récalcitrantes, sans oublier le partenariat public privé à travers le build corporate and transfert.
Il faut souligner que cette exposition a eu lieu en perspective d’un forum prévu à Kinshasa, en avril 2025 sur la Zone de Libre-échange, avec comme thème : »Comment renforcer la chaîne des valeurs du transport et de la logistique en RDC et dans la région ».
Durant ce forum, faut-il le souligner, il y aura des propositions pour voir comment faire avancer les choses en RDC, 64 ans après l’indépendance.
Ce secteur du tansport, faut-il le mettre en exergue, aidera le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, à mieux concrétiser sa vision de la diversification de l’économie congolaise.
En plus de ça, il facilitera la tâche à la République Démocratique du Congo d’arriver à l’atteinte de sa cohésion nationale.
Nenette Fwamba