Répartition des postes au bureau définitif de l’Assemblée nationale : Christian Mwando constate que la majorité s’est taillée la part du lion
Une étape importante vient d’être franchie à l’Assemblée nationale dans le processus de mise en place de son bureau définitif. Il s’agit de la répartition des postes entre la majorité et l’opposition, qui a été faite au cours de la séance plénière du mercredi, 17 avril 2024. Et aux termes de cette répartition décidée par l’assemblée plénière, faute de consensus entre les deux camps, la majorité parlementaire occupera 6 postes sur les 7 que compte le bureau de la chambre basse du Parlement. Tandis que l’opposition, elle se contentera du poste de Rapporteur Adjoint, compte tenu de son poids politique. Une répartition qui n’a du tout enchanté le Chef de file du groupe parlementaire de l’opposition/Ensemble, Christian Mwando Nsimba, qui constate que l’Union Sacrée s’est octroyé la part du lion.
« Nous avions effectivement demandé le poste de 2ème vice-président, qui était toujours dévolu dans le passé à l’opposition, parce que c’est un poste de contrôle, ainsi que le poste de Rapporteur Adjoint, pour faire l’évaluation des rapports parlementaires.
La majorité n’a pas trouvé cela nécessaire. Elle a jugé qu’elle pouvait continuer à gérer pratiquement seule, parce que aujourd’hui, ce qui n’est pas normal, c’est d’avoir une majorité qui a 96% de places dans l’hémicycle. Il était important que cette majorité use de sagesse pour permettre à l’opposition d’être visible au sein de l’Assemblée nationale. Ça n’a pas été le cas mais, elle est majorité, elle a pris sa décision, nous nous inclinons en toute démocratie.
Et, nous espérons que nous allons nous réunir bientôt avec toute l’opposition pour désigner notre candidat à ce poste », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, bien qu’étant largement minoritaire au sein de l’Assemblée nationale, l’honorable Christian Mwando aurait souhaité que la majorité concède à l’opposition parlementaire deux postes au sein du bureau, afin d’envoyer un message à la population qu’il y a de la place au sein des institutions de la RDC pour l’opposition démocratique.
« Je pense que, tenant compte de la situation particulière que traverse notre pays, dans ce contexte extra-post-électoral de guerre, l’on devrait accorder un peu plus de visibilité à l’opposition républicaine et démocratique. Je pense, en tenant compte de tous ces éléments là, que ces signaux devaient être envoyés à notre population et à l’opposition armée, pour dire qu’il y a de la place pour tout le monde en République Démocratique du Congo, il y a de la place pour les démocrates, pour ceux qui se battent au sein de l’hémicycle et que tout le monde a un mot à dire au niveau de la République », a-t-il expliqué.
JR MOKOLO
