Angola : Johnson Mufaba signe sa première exposition individuelle
« Où est passée mon Afrique ? », telle est la thématique poignante de la première exposition individuelle de l’artiste congolo-angolaise, Johnson Mufaba, en terre angolaise. Cet événement de portée artistique s’est déroulé le 28 juillet 2023, à la galerie « Tamar-Golan », en Hill de Luanda.
Cette exposition tend à réveiller les mémoires et âmes des Africains qui plongent encore dans un sommeil de plomb, tout en ignorant ce que l’on possède comme potentialités ancestrales, pour la reconstruction radieuse de l’Afrique.
« J’ai souhaité peindre les masques puisants de l’histoire ancestrale de notre continent, pour faire appel à tous les Africains, à se souvenir de ce qui nous sommes et ce que nous possédons comme valeurs culturelles pour la reconstruction de notre continent », a martelé l’artiste, au cours de l’ouverture de son exposition.
Ce peintre engagé préfère mettre en exergue sa démarche artistique pour se conformer aux réalités actuelles, afin de faire voler son imagnaire sur les problématiques qui sévissent sur l’ensemble de l’Afrique.
« J’ai vécu la beauté de la vie sans pourtant être riche, parce que j’ai essayé d’aimer la vie telle qu’elle est, sans porter jugement. Ce pour cela je vole plus facilement dans mon esprit vers les réalités de ce monde, de l’Afrique et des vies, afin de réaliser ce que je possède comme atouts », a-t-il fait savoir.
Après 3 ans de préparation, l’artiste apporte de la sauce succulente à tous les amoureux de l’art du pinceau. Il a, au cours de cette exposition, présenté une collection de 16 splendides œuvres qui nécessitent toujours une contemplation, juste à la première vue.
« L’enfant qui signifie le futur de l’Afrique, vit le manque de justice et valeur culturelle de l’époque acenstrale. Il se sent perdu entre les lignes et se questionne sur l’avenir de son continent », telle est l’interprétation de « Où est passée mon Afrique ? » l’une des œuvres exposées, avec la technique d’acrylique sur toile.
En somme, l’artiste en appelle à la conscience de plus d’une personne, à la consommation de l’art africain qui, à l’exemple des masques, demeure une identité originelle au-delà de tous les préjugés que l’on rencontre.
« Acheter une œuvre d’art africain, comme le masque, n’est pas synonyme du fétichisme mais une manière de valoriser nos valeurs culturelles contemporaines et vulgariser ce qui est nôtre, à la face du monde », a-t-il conclu.
La rédaction