RDC/Spoliation de certains sites de l’Etat : le Premier Ministre Sama Lukonde instruit les ministres sectoriels à lui présenter un état des lieux exhaustif dans deux semaines
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a réuni, ce 1er octobre 2022, à la Primature, les ministères sectoriels et les services spécialisés ayant un rapport direct ou indirect avec la gestion des sites faisant l’objet de spoliation dans la ville de Kinshasa comme partout sur l’étendue du territoire national.
Il a instruit les ministres sectoriels, notamment celui des Affaires foncières et celui de l’Urbanisme et Habitat de lui présenter, endéans deux semaines, l’état de lieux exhaustif de la situation des sites et espaces se trouvant dans cette situation, en vue de mettre fin à la gangrène.
Le Vice premier ministre, Ministre de l’Interieur, Daniel Aselo Okito Wa Koy, qui a fait le point de cette séance de travail devant la presse a expressément cité les cas de la baie de Ngaliema, du site de PNMLS, et de Socopao, à Kinshasa.
« Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre nous a réunis, cette aprés-midi autour de la question de spoliation de certains espaces ou des sites bien connus, bien identifiés dans la ville de Kinshasa, mais aussi, à travers la République. C’est devenu pratiquement une maladie chronique. On constate que dans la ville de Kinshasa, par exemple, il y a la baie de Ngaliema, PNMLS, Socopao. On entend les gens en parler et même manifester dans la ville, parce qu’ils considèrent qu’en ayant des décisions de justice, ces espaces, pourtant protégés, ces espaces sur lesquels, la loi n’envisage pas qu’on puisse construire, ils sont en train de le faire. Ils croient être en bon droit. Cette situation doit s’arrêter. Je rappelle ici qu’à l’occasion d’un conseil des ministres, Son Excellence, Monsieur le Président de la République avait donné des instructions pour que cette maladie s’arrête. On constate, malheureusement, que cela continue. Le Premier Ministre a estimé, aujourd’hui, qu’il devrait nous réunir, nous les ministres et les responsables de l’armée et de la police, comme vous pouvez le constater. Parce qu’il est constaté aussi que dans certains sites on trouve la présence des hommes en uniforme, qui sont en train de protéger des droits illégalement acquis. Ceci ne pouvait que requérir l’attention de tout le monde, les avis de tous ceux qui sont concernés pour que la République se gère convenablement par rapport à cette situation liée aux Affaires foncières, ainsi qu’à l’Urbanisme et Habitat. Raison pour laquelle, les collègues ministres sectoriels sont à mes côtés, a-t-il expliqué.
A l’issue de cette séance de travail à laquelle ont aussi pris part le ministre de la Défense nationale, le Vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, le chef d’Etat-major général des FARDC et l’inspecteur provincial de la police/ville de Kinshasa, il a été décidé l’interdiction d’accès à ces sites et la suspension de tous travaux de construction, en attendant la décision définitive.
» La mesure phare prise à l’issue de cette séance de travail, c’est d’interdire l’accès à tous ces sites-là. Que tous ceux qui sont en train d’y construire illégalement, sachent qu’aujourd’hui, les dispositions sont prises pour que l’accès ne puisse pas leur être donné pour continuer à faire ce qu’ils font. C’est la mesure phare d’aujourd’hui. Mais le travail de l’état des lieux est recommandé à nos collègues concernés pour que dans les deux semaines qui viennent, nous puissions savoir où en est-on et que faut-il faire en définitive », a conclu Daniel Aselo.
Rédaction