A cause de leurs intérêts personnels à l’OGEFREM: Lem’s Kamwanya et Chérubin Okende à couteaux tirés !

Depuis l’avènement de Chérubin Okende Senga à la tête du ministère des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, l’Office de Gestion du Frêt Multimodal (OGEFREM) vit dans un total imbroglio marqué par les tiraillements entre la tutelle et la Direction générale de cet établissement public. A la base de cette situation, la volonté de l’actuel ministre des Transports à avoir à sa tête un mandataire acquis à la défense de ses intérêts. C’est ce qui a justifié la mise à l’écart du Directeur Général intérimaire Olivier Manzila Mutala, sur base d’un arrêté irrégulier et truffé des mensonges et de contrevérités. A la lumière de la récente intervention du Professeur Bakandedja sur Top Congo, Chérubin Okende a violé la loi en suspendant le DGai et DGA Olivier Manzila (nommé sur Ordonnance Présidentielle), en lui privant le droit de défense. Cet arrêté doit clairement être rapporté par le Ministre lui-même, par la Direction de Cabinet du Chef de l’’Etat ou par le Conseil d’Etat. Le Ministre a ensuite nommé illégalement « l’intérimaire de l’intérimaire » Lem’s Kamwanya et Yama Yama, respectivement Directeur Général et Directeur Général Adjoint de l’OGEFREM.

C’était en violation des dispositions légales et réglementaires. Le ministre Chérubin Okende s’était même permis de suspendre Olivier Manzila de ses fonctions de DGA et de nommer un intérimaire à sa place alors que, dans son arrêté, il n’y avait aucun grief mis à sa charge comme DGA.

Le ministre de tutelle avait donc usurpé le pouvoir du Chef de l’État en relevant Olivier Manzila de ses fonctions de DGA.

 

Et pendant trois mois, c’était les grands amours entre Lem’s Kamwanya et le ministre Chérubin Okende, qui avait trouvé en lui « l’oiseau rare » à même de garantir ses intérêts financiers et autres à l’Office. Cela jusqu’à ce que le Chef de l’État, via le Conseil des Ministres, décidera du retour à la légalité en instruisant au ministre des Transports de designer un DG intérimaire, au regard de nombreux rapports lui parvenus au sujet de la gestion chaotique de l’intérimaire de l’intérimaire, Lem’s Kamwanya. Instruction que Chérubin Okende va exécuter à sa manière en nommant un ancien Directeur retraité de l’OGEFREM, comme nouveau intérimaire du DG ai suspendu, en la personne de Philippe Kiyimpu, et rétrogradant son allié, Lem’s Kamwanya, au rang de DGA ai, en remplacement de Yama Yama, mis à l’écart, sans aucun motif. C’est ce deuxième arrêté de Chérubin Okende, qui va consacrer le « divorce » entre lui et son protégé.

Se sentant trahi et même humilié, Lem’s Kamwanya, bien qu’ayant accepté, à contre-coeur, cette rétrogradation, décide de déclencher les hostilités contre Chérubin Okende, dénonçant notamment via un de ses proches, Jean-Cyrus Mirindi, la violation des textes par le ministre de tutelle.

Et à travers une campagne de presse commanditée par Lem’s Kamwanya, et abondamment relayée sur les réseaux sociaux, Chérubin Okende est accusé d’avoir perpétré un coup d’État constitutionnel et usurpé les prérogatives du Chef de l’État, en désignant un retraité comme DG ai et en démettant le DGA ai, Yama Yama de ses fonctions, sans motif.

 

Ainsi, lors d’une intervention sur Top Congo FM, Me Taty Mantima, avocat de Jean-Cyrus Mirindi, a indiqué que l’arrêté du ministre des Transports désignant un nouveau DG intérimaire de l’OGEFREM constitue une usurpation des prérogatives du Chef de l’État seul habilité à relever un mandataire public en l’absence des fautes de gestion. Il parle d’un coup d’État constitutionnel et sollicite l’implication du Chef de l’État pour obtenir le respect de la constitution et les textes qui régissent l’OGEFREM. Cela en demandant au ministre des Transports de rapporter son arrêté sans délai.

« Le scandale de trop qui vient de se passer à l’OGEFREM n’a une autre appellation en droit qu’un coup d’État constitutionnel. Le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a violé l’article 81 de la constitution de notre pays. Il a usurpé les compétences dévolues essentiellement et de manière exclusive au Chef de l’État mais également il a violé l’article 12 de la loi numéro 08/009 du 07 juillet 2008 en désignant un Directeur déjà retraité de l’OGEFREM en qualité de Directeur Général Ad intérim et en relevant, sans fautes, l’ancienne Direction générale composée du DG ai Lem’s Kamwanya, qui est rétrogradé comme Directeur Général Adjoint et de Monsieur Yama Yama, DGA, qui est débarqué sans la moindre raison », a-t-il fustigé.

 

Comme on le voit, Lem’s Kamwanya est aujourd’hui victime des mêmes irrégularités qu’il avait applaudi hier, et dont il était bénéficiaire. Il les dénonce aujourd’hui parce qu’il en est devenu victime, alors qu’il avait trouvé normal que les autres soient mis de côté, à travers un arrêté irrégulier et illégal pour que, lui, trône au sommet de l’Office. Pour rappel, le DG ai Olivier Manzila n’avait même pas bénéficié du droit de la Défense avant sa suspension. Voire même que, jusqu’à ce jour, le ministre Chérubin Okende n’a ni répondu, ni accusé réception au recours gracieux introduit par le DG ai suspendu. Ce qui est clairement un aveux d’arbitraire dans le chef du Ministre Okende, qui a toujours peine à comprendre et maîtriser les textes légaux du pays.

 

« Et maintenant, qu’il est descendu de son piédestal, Lem’s Kamwanya monte sur ses chevaux pour dénoncer une usurpation des pouvoirs dans le chef du ministre de tutelle.

Donc, pour lui, le mal devient le bien lorsque vous en êtes bénéficiaire et que ça redevient le mal lorsque vous en êtes victime et que vos droits et intérêts sont bafoués.

‘Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes’, dit-on, Lem’s Kamwanya récolte ce qu’il avait semé et ne doit s’en prendre qu’à lui-même », a commenté un analyste.

 

*Lem’s Kamwanya de nouveau recadré par la délégation syndicale Nationale de l’OGEFREM*

 

La délégation syndicale Nationale de l’OGEFREM n’est pas restée indifférente de la campagne de presse menée par l’actuel DGA ai de l’OGEFREM notamment contre son titulaire, le DG ai Philippe Kiyimpu.

A travers sa lettre du 03 août dernier, la délégation syndicale Nationale de l’Office a notamment fustigé son imposture, en se présentant pour ce qu’il n’est pas.

 

« S’agissant de votre côté non conflictuel, épris de paix et de dialogue légendaire, la délégation syndicale Nationale vous suggère une auto-évaluation, afin d’analyser vous-même vos actes posés depuis l’arrivée du Directeur Général Philippe Kiyimpu Kinyoso, qui se trouve être votre titulaire. Vos différentes sorties médiatiques, vos correspondances transmises au nom de la Direction générale avec papier en-tête de l’OGEFREM, que vous n’engagez nullement, et vos arrivées tardives dans la salle, lors des réunions convoquées par le Directeur Général après qu’il ait commencé lesdites réunions, marquent votre manque de collaboration vis-à-vis de votre titulaire et ne font pas de vous ce que vous prétendez être. Telle attitude ne s’est jamais fait remarquer auparavant », ont écrit les signataires de cette correspondance qui épingle également le record battu par Lem’s Kamwanya en matière d’engagement et de promotion des agents, lors de son passage éclair à la tête de l’OGEFREM, par rapport à ses prédécesseurs.

 

« (…) nous avons constaté que, au mois de juillet 2022, vous avez engagé 44 agents, promu 30 agents, affecté 36 agents et muté 6 agents.

Ces engagements, promotions, affectations et mutations n’ont nullement tenu compte du cadre organique de l’Office et encore moins du plan de carrière prévu dans la convention collective », ont-ils fustigé. Ces mêmes syndicalistes ont promis de publier dans un avenir proche, les actes de megestion et contre l’éthique professionnelle posés par Kamwanya, qui allaient signer la mort de l’Office, si celui-ci n’était pas démis à temps de ses fonctions.

 

Correspondance Particulière