RDC : Visé par une instruction judiciaire de la Cour de Cassation, Jean-Marc Kabund commence-t-il son chemin de la croix ?

Après sa dernière sortie médiatique marquée par des violentes diatribes contre le Chef de l’État et son régime, le député national Jean-Marc Kabund semble devenu l’ennemi public numéro un en République Démocratique du Congo.

 

Non seulement qu’il doit faire face à une action disciplinaire ouverte à sa charge à l’Assemblée Nationale, le désormais Président national de l’Alliance pour le Changement (A.Ch) est également dans le viseur de la justice congolaise, plus précisément du Parquet près la Cour de cassation, qui a établi à sa charge cinq (5) chefs d’accusation, entre-autres : outrages envers les autorités publiques, injures publiques, propagations des faux bruits, imputations dommageables et outrage au Chef de l’État.

Pour ce faire, le Procureur Général de la République, Victor Mumba, a sollicité du Bureau de l’Assemblée Nationale, via un réquisitoire, l’autorisation pour le poursuivre.

 

« Qu’il plaise au Bureau de l’Assemblée Nationale d’autoriser l’instruction à charge de l’honorable Kabund-A-Kabund Jean-Marc pour les infractions précitées et lui permettre ainsi de présenter ses moyens de défense », écrit le PGR au Président de la Chambre basse du parlement.

 

A l’origine de ces ennuis judiciaires de Jean-Marc Kabund, le point de presse qu’il a tenu le 18 juillet 2022 dans sa résidence de Kingabwa au cours duquel il a notamment présenté le Président de la République comme « un danger public » et « un stagiaire au sommet de l’Etat ». Des propos qui ont été considérés dans le camp du pour comme « un péché de lèse-majesté ».

 

Si l’assemblée nationale autorise sa poursuite, l’honorable Jean-Marc Kabund devra donc répondre de ses propos devant son juge naturel et apporter des preuves solides pour attester ses allégations. Au cas contraire, son bras de fer avec le Magistrat suprême et les institutions de la République pourraient le conduire en prison.

 

Et selon les analyses, Jean-Marc Kabund ne serait le seul perdant dans ce bras de fer au cas où il était arrêté, jugé et condamné. Le régime actuel incarné par le Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo risque de perdre sa crédibilité auprès de certains partenaires internationaux de la RDC, qui ont contribué à ce que le pays de Etienne Tshisekedi wa Mulumba connaisse sa première alternance au sommet. D’autant plus que, pour certains, le sort de Kabund va déterminer, si oui ou non, le changement de gouvernance est en marche en République Démocratique du Congo.

 

JRM