RDC : Megestion et scandales à répétition à la SCTP (EX-ONATRA)

Manifestement, le personnel de la Société Commerciale des Transports et Ports (SCTP), ex-ONATRA n’aura plus de chance de voir leur entreprise se remettre sur les rails. Car le personnel a vu plusieurs dirigeants défiler à sa tête mai rien ne change positivement. L’EX-ONATRA poursuit inexorablement sa descente aux enfers, presque sur tous les plans.

En effet, à son entrée en fonction, tout celui qui vient promet monts et merveilles aux travailleurs et après, c’est le désastre dans la gestion de la société au point qu’aujourd’hui, la société n’existe que de nom. Elle est pillée à chaque exercice de gestion par les différents Directeurs généraux et certains Directeurs de départements qui sont encore en fonction.

La SCTP vit donc actuellement une situation de faillite larvée, de cessation de paiement. Selon nos sources, la paie du personnel se réalise depuis des années par miracle. Et les créanciers de la SCTP S.A broient du noir.
Le train Kinshasa-Matadi a cessé de circuler, dans l’indifférence totale des autorités et de toute la nation congolaise.
La gestion des retraités constitue un casse-tête et un audit sérieux par des véritables auditeurs révélera la maffia qui fait des riches en un clin d’oeil. Les detournements permettent à leurs auteurs de s’acheter les faveurs des nantis autour du Chef de l’État ainsi que dans les milieux de la justice et des services de sécurité.

Dans une épopée, très médiatisée, des inspecteurs des finances, l’équipe du DG Mabaya, du DGA Lulendo et du PCA Makila avait eté diabolisée jusqu à être mise de côté. Par suite, la politique des fils maison a poussé le Gouvernement de la République à désigner une nouvelle équipe dirigeante, comme de Monsieur Masumbuko comme DG, Mbambi comme DGA et Mbo en qualité de PCA. Et la suite, nous la connaissons. Quelques mois seulement après leur désignation, ils seront éclaboussés par la justice sur fond d’une affaire dont la fixation devant les cours et tribunaux tarde à venir.
D’aucuns n’hésitent pas à soutenir qu’il s’agissait d’une vraie cabale montée en interne pour imposer le tout imbu de lui-même, Monsieur Martin Lukusa comme Directeur Général intérimaire, alors que, vraisemblablement, le DGA ai, Monsieur Mbambi, devrait assurer l’interim de son titulaire Masumboko aux arrêts.
La ministre d’Etat en charge du portefeuille va signer un arrêté ambigu désignant Martin Lukusa comme DG ai, alors Directeur du Département Port et dont la gestion ne portait aucune rose. Et pourtant, il y a des modèles en matière de bonne gouvernance parmi les autres Directeurs.
L’opinion est donc en droit de se demander sur quel critère l’on se fonde pour désigner des intérimaires dans des entreprises publiques, bien que commerciales?

Aujourd’hui, les cadres et agents de la SCTP, qui doutaient encore des intentions réelles de l’équipe Lukusa, sont en train de déchanter. Pour vous en convaincre, il faut signaler que le DG ai Martin Lukusa en découd régulièrement avec le personnel de l’entreprise dans des groupes WhatsApp. Une dame de la direction de l’Audit a eu le courage de lui dire des vérités quant à la déroute managériale sous son mandat, bien que provisoire, à la SCTP.
Et la dame, qui a usé de sa liberté, s’est vue coller une demande d’explication par Monsieur Kayemba, Directeur intérimaire de l’Audit, pour notamment « propos désobligeants… »(en vertu de quel droit du travail?). Et pourtant, Martin Lukusa a introduit un mode de communication par WhatsApp, en narguant ouvertement certains hauts cadres de l’entreprise.

De sources dignes de foi, et selon des documents consultés par notre rédaction, il est fait état du détournement des groupes électrogènes appartement à la société.
Et les observateurs se se demandent comment les différentes missions de l’Inspection Générale des Finances (IGF) passent sous silence les correspondances lui adressées au sujet de la megestion de ce DG ai et surtout de sa gestion au Département Port de kinshasa?
Et comme on dit: « trompez, trompez, un jour suffira pour vous confondre », le DG ai de la SCTP vient d’être surpris dans une vraie mission de complaisance pour ponctionner le peu de ressources financières que génère la societé.
En effet, en sus du cas de la mission de turquie dont on lui reproche d’avoir touché les frais de mission de plus de 8.000 USD, par un de ses multiples conseillers à la direction, avec la complicité des financiers de la societé, sans effectuer ladite mission, ni retourner les frais indûment perçus.

Pire! Lukusa prétend autoriser une mission de service dans un ordre de mission où il reprend deux officiers de la Police nationale et son Directeur de l’Audit Kayemba Mutambayi, pour huit (08) jours, avec une enveloppe défalquée à la SCTP pour les deux colonels et le directeur, d’un montant de 9.000 USD.
Mais curieusement, l’ordre de mission signale ce qui suit: « suivi de l’exécution d’une réquisition du Parquet général de Kinshasa-Gombe datant de 2015 (notez bien 2015). Mais quelle est cette réquisition qui peut prendre 7 ans de non-exécution. Et cela en contradiction avec l’État de droit prôné par le Président de la République.
Et au sujet de cet ordre de mission qui fait fâcher le personnel de L’EX-ONATRA, notre source précise que le Directeur Kayemba, qui a été payé gracieusement avec ces deux officiers, à la sueur de fronts du personnel de l’entreprise, va encore faire par écrit une demande de 3.000 USD supplémentaires à Matadi pour le compte toujours de cette mission à la Direction de Port/ SCTP à Matadi et de véhicules pour leurs déplacements. Qui au Chef-lieu de la province du Kongo central n’a pas envié ce directeur dans les places fortes de la ville portuaire, pourtant en mission de service ?
Quel rapport va-t-il présenter de sa mission pour laquelle il sollicitait de son DG ai une prolongation de quelques jours ?, s’interroge notre source qui ajoute par
ailleurs que, dans une de ses correspondes de demande de fonds sur place, le directeur va dénaturer la mission « suivre la facturation de Bolloré… »
Donc, pour exécuter une réquisition judiciaire, la Police congolaise a besoin des particuliers ?
Aussi, pour suivre la facturation d’une société prestataire au port, la SCTP n’a pas de direction des finances, de direction commerciale ni de direction de recouvrement ?

Et in fine, l’audit à la Société Commerciale des Transports et Ports se révèle être est un fourre-tout: Il est l’organe permanent de discipline, disent les agents surexcités, il fait la police, il agit comme conseiller du Directeur Général et en même temps comme une structure de traque de tout cadre ou agent qui ne rentre pas dans l l’estime passionnelle du DG ai Martin Lukusa dont la confirmation ne serait que question de jours, à en croire certains milieux politiques.

De l’avis de certains juristes et analystes, les autorites du pays doivent se saisir de tous ces cas afin de donner de la resonance à l’Etat de droit et à la fin de l’impunité, cheval de bataille du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. D’autant plus que « la SCTP emporte un électorat qui ne saurait échapper au Chef de l’Etat par les mésaventures d’un groupe de gens à mal d’assouvir leurs besoins personnels », martèle un cadre de cette entreprise spécialisée dans le transport des biens et des personnes.

Dossier à suivre.

La Rédaction