Pour le Bembiste René Bonganga : « Le 17 mai est une journée triste qui marque l’occupation de la RDC sous couvert d’ue fausse libération »

Vingt après, c’est dans la méditation que les congolais se souviennent du 17 mai 1997, qui marque l’avènement de l’Afdl et la chute du régime du Mobutu. Pour René Bonganga, notable du Grand-Equateur et Président national de Les Bembistes, c’est à tort que certains congolais considère le 17 mai comme le jour de la libération du Congo et des congolais.

 

« Nous gardons de la date du 17 mai 1997 un très mauvais souvenirs. C’est une de tristesse que les congolais ne pourront jamais oublier. c’est le jour où la RD.Congo a perdu sa souveraineté. C’est le jour où le Congo a perdu son importance dans la sous-région des Grands Lacs.

Nous ne pouvons pas dire que l’avènement de l’AFDL le 17 mai 1997 était une libération pour le peuple congolais, parce que les gens qui sont libérés ne peuvent pas vivre dans la souffrance. Laurent-Désiré Kabila et ses compagnons ont fait croire aux congolais qu’ils étaient venus à l’époque libérer le Zaïre de la dictature du régime Mobutu. Mais, lorsque LD.Kabila a pris le pouvoir, n’a-t-il pas imposé un régime dictatorial, lui qui avait promis l’établissement d’un système démocratique dans l’ex-Zaïre. A contrario, Laurent-Désiré Kabila s’est mis à suspendre les partis politiques en instaurant l’AFDL comme un parti-Etat. Ce qui est un acte antidémocratique.

Il en est de même du fait d’avoir relégué papa Étienne Tshisekedi Wa Mulumba dans son village d’origine, Kabeya Kamwanga, pour qu’il aille exécuter des travaux agricoles », a-t-il indiqué dans une interview à Larupturenews.

 

Et de poursuivre :

« Nous avions enregistré beaucoup d’autres abus sous le règne de l’AFDL, comme l’expropriation des maisons appartenant à certains citoyens et aux dignitaires du régime Mobutu par les hommes forts de l’AFDL, avec le fameux Office des Biens Mal Acquis (OBMA). Et après vérification, beaucoup n’ont pu jusqu’alors récupérer leurs biens arrachés.

Donc, nous ne pouvons pas qualifier le 17 mai de journée de la libération, c’est plutôt une journée d’occupation de notre pays par les rwandais, les ougandais et les burundais. La date de 17 mai, c’est une journée de l’occupation et non une journée de la libération. Et les preuves sont là : Le Chef d’État-Major de l’armée était un rwandais, le ministre des affaires étrangères, c’était un rwandais, les postes-clé au sein du cabinet du Chef de l’État de l’époque, étaient occupés par des ressortissants rwandais, à l’instar de monsieur Bugera. Une autre preuve : Nous avons vu les voitures et autres jeep appartenant aux mobutistes être arrachés et transférés au Rwanda.

Donc, ça n’a rien à voir avec une quelconque libération mais ça été une journée d’occupation pour le pays que des congolais raisonnables ne peuvent jamais oublier. D’autant plus que la crise sécuritaire qui sévit jusqu’à présent à l’Est de la RDC trouve son origine le 17 mai avec l’AFDL. Nos compatriotes qui meurent quotidiennement à l’Est, c’est la conséquence de l’invasion et de l’agression du pays, facilitées par Laurent-Désiré Kabila et son AFDL le 17 mai 1997. Parce qu’avant cette date, nos frontières étaient sécurisées, et les pays voisins nous respectaient », a déploré ce leader qui renchérit:

« Pour vous en convaincre, après l’accident d’avion ayant coûté la vie au Président Habiarima, le Maréchal Mobutu avait envoyé des militaires zaïrois pour récupérer son corps et le ramener au Zaïre. Mais depuis le 17 mai, nous avons connu des sérieux problèmes. La RDC n’est plus respectée, les congolais sont massacrés chaque jour, les groupes armés se sont multipliés. Une situation que nous n’avions jamais connu avant le 17 mai 1997 », s’est-il indigné.

 

JRM