Message de Joseph Olenghankoy à Christophe Mboso : « Ne reproduisez pas les pratiques décriées sous les régimes passés pendant le règne de Félix Tshisekedi !
L’actualité politique est actuellement dominée en République Démocratique du Congo par la polémique sur la réforme de la loi électorale dont le processus d’élaboration est boudé par l’opposition incarnée par le FCC et LAMUKA. Et le Président du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre et du processus électoral (CNSA), vient de monter au créneau en donnant son point de vue sur cette épineuse question. Cela à travers une lettre adressée le 11 mai 2022 à Christophe Mboso, Président de l’Assemblée nationale, à qui Joseph Olenghankoy recommande de rechercher un large consensus national autour de la loi électorale actuellement sous examen au sein de la Chambre basse du Parlement.
« (…) Honorable Président, le CNSA, conformément à sa mission et dans l’intérêt supérieur de la nation, recommande à l’Assemblée nationale, au sujet de ladite loi en cours d’examen en son sein, que celle-ci recherche le consensus sincère et le plus large possible, pour cette question d’intérêt vital pour notre pays, entre les acteurs politiques, la société civile et les forces vives de la nation.
A ce sujet, le CNSA rappelle a votre auguste personne que le Président de la République, Chef de l’État, lui-même, lors de son discours d’investiture à la magistrature suprême du pays, le 24 janvier 2019, avait promis au peuple, je cite ‘l’adoption d’une loi électorale garante de l’équité pour tous les citoyens’. Il n’a cessé de le rappeler plusieurs fois dans ses discours sur l’état de la nation, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Par cet acte, c’est un engagement pris par lui devant le peuple dont votre institution est l’émanation », écrit-il dans cette correspondance dont Larupturenews.cd s’est procurée une copie.
Et Joseph Olenghankoy d’attirer l’attention du Speaker de l’Assemblée nationale sur le risque qu’encourt la RDC si aucun consensus politique sincère n’est trouvé entre les parties prenantes autour de la loi électorale en gestation.
« Le CNSA encourage l’Assemblée nationale, Honorable Président, que cette question étant d’intérêt vital pour notre, comme nous l’avons dit ci-haut, soit traité avec la plus grande attention par les députés nationaux, dans la recherche d’un consensus qui se veut véritablement sincère afin d’éviter au pays des évènements malheureux de nature à rompre la paix chèrement acquise », a-t-il prévenu.
Pour le Président du CNSA, le Parlement doit éviter, sous le régime de Tshisekedi-fils, la reproduction des pratiques antidémocratiques décriés des régimes passés de Mobutu et des Kabila.
« Le CNSA, par conséquent, en appelle à votre sens élevé, vu votre position institutionnelle et rappelle à votre autorité que le Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est un produit et le résultat d’une très longue lutte menée par son père et beaucoup d’autres de ses compagnons et compatriotes congolais, qui ont eu à verser de leur sang jusqu’au sacrifice suprême pendant plusieurs décennies pour un État réellement de droit, fondé sur des lois qui se veulent être impersonnelles.
Il est inadmissible que pendant que le fils de notre icône de la lutte pour la démocratie est à la tête du pays, que celui-ci connaisse ce qu’on a décrié comme pratique par les différents régimes passés, ceci est un devoir de mémoire », a martelé Joseph Olenghankoy.
En conclusion, le numéro du CNSA prévient Christophe Mboso qu’il serait tenu personnellement responsable des conséquences qui découleront d’un éventuel passage en force de la majorité parlementaire pour imposer aux congolais une loi électorale non consensuelle
« C’est pourquoi le CNSA vous exhorte à tout faire pour obtenir le consensus sincère vivement souhaité sur cette question, au risque que vous engagiez et assumiez seul votre responsabilité devant la nation et l’histoire. Le pays a grandement besoin de la paix et d’une véritable démocratie », a-t-il conseillé.
JRM