Exclusif : Est-ce, les Kasaïens sont-ils réellement chassés au Katanga? Bwende Kabwende Fula Bantu, notable du Kasaï, trouve à redire
Après la fameuse question liée à la chasse des Kasaïens, tribalisme et discrimination dans le Grand Katanga, notre rédaction a joint au téléphone un grand notable congolais de l’espace Grand Kasai vivant à Lubumbashi, depuis plusieurs années, il s’agit de Bwende Kabwende Fula Bantu, un opérateur économique renommé, bien connu, pour ses actions et activités menées sur l’ensemble du pays et à travers le Monde.
RÉDACTION 1: Monsieur Bwende Kabwende Fula Bantu, bonjour :
BKFB 1: Bonjour monsieur le journaliste Thierry Kasongo Muyumba ;
RÉDACTION 2: Monsieur Bwende Kabwende Fula Bantu, vous êtes notable de l’espace Grand Kasaï, fils de la province de Lomami. Après le passage du Chef de l’État Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO dans l’espace Katanga, peut on dire que le climat entre Katangais-Kasaiens est revenu au beau fixe ?
BKFB 2: Avec la main sur le coeur, je remercie le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour son implication, mais ce qui est vrai, le climat entre les deux Communautés n’a jamais été perturbée.
Monsieur le journaliste, sans mâcher les mots, a ma qualité du fils du grand Kasaï, je suis mieux placer pour vous donner les éclairages. Bref, nous sommes ensemble avec nos frères et sœurs Katangais. D’ailleurs, je visite moi, personnellement, même les zones reculées, et je partage le plus souvent mes idées avec le grand chef Kaponda et tant d’autres, je ne reconnaît pas ce qu’on qu’on qualifie de discrimination étant donné, nous sommes dans un monde competitif. La vie tourne comme chez nous, d’ailleurs, nos frères et sœurs du Kasaï travaillent ici dans plusieurs entreprises et sociétés, et même dans le privé.
La question, je pense monsieur le journaliste, était mal présentée aux autorités du Pays. C’est un fait non physique, car la situation est au beau fixe entre nous. À Lubumbashi, les Katangais et Kasaiens vivent et travaillent ensemble, et partagent leurs aspirations sans aucun problème. Dire qu’il y’a chasse des Kasaïens au Katanga, j’espère, c’est un faux débat monsieur le journaliste. « Il ne faut pas mêler la décision d’une autorité urbaine qui invite les motocyclistes de ne plus exercer au centre ville de Lubumbashi, d’un fait tribale, ou de discrimination, car parmi les motocyclistes, au delà, des nos frères Kasaïens, il y’a également, des ressortissants d’autres provinces et mêmes des Katangais. Donc, la question est ailleurs. C’est à chacun de se conformer, aux ordres donnés par les autorités compétentes de la province. Et respecter les us et coutumes de nos frères et sœurs d’ici.
RÉDACTION 3: Alors si la situation est au beau fixe, qu’est-ce qui gêne les communautés Katangaises face à la présence des Kasaïens?
BKFB 3: Monsieur le journaliste, il faut savoir qu’à ces jours, les Kasaïens sont de plus en plus majoritaire à Lubumbashi. Le taux élevé des Kasaïens gêne certains politiciens au regard des élections qui se pointent à l’horizon.
RÉDACTION 4: Nous pourrions dire que l’épine dorsale se situe dans le secteur électoral?
BKFB 4: Éffectivement, etant donné que les Kasaïens sont majoritaires, et surtout qu’ils veulent aussi postuler au Katanga. Il est possible avec leur poids majoritaire d’élire seulement les Kasaïens. Une situation qui risquerait à la longue de compliquer la cohabitation.
RÉDACTION 5: Et comment analysez vous cette question surtout que 2023 s’approche ?
BKFB 5: C’est une question intelligente cher Journaliste, le grand problème réside dans le comportement des politiciens qui font des calculs à l’approche des élections de 2023. « Nous risquons de nous retrouver avec un taux élevé des élus non originaires du Katanga. En 2011 par exemple, il y’a eu 55% d’enrôler du Kasaï ici. Cette fois-ci, si les congolais prennent conscience, nous risquons d’avoir 80% d’enrôler mais du Kasaï, ici dans le grand Katanga. Ce qui fait peur aux politiciens du terroir. Avec un tel tableau, nous risquons d’avoir un parlement des non originaires. Les Katangais auront 2 à 3 députés, les autres, proviendront d’autres communautés notamment la communauté Kasaienne qui est majoritaire surtout sur les Katangais sont moins nombreux actuellement à Lubumbashi.
RÉDACTION 6: Monsieur Bwende Kabwende Fula Bantu, à votre qualité de grand notable du grand Kasaï, et dignitaire congolais, qu’est-ce qu’il faut proposer aux autorités compétentes pour éviter le pire?
BKFB 6: Moi je pense, et c’est une proposition que je devais faire au président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO lors de sa rencontre avec les notables et dignitaires du grand Kasaï, malheureusement, j’étais loin du pays.
Ma proposition est simple,
Par exemple, si l’UDPS veut aligner les candidats à Lubumbashi, il doit donner privilège d’abord aux Katangais natifs 80% et 20% aux autres communautés. Cela va réduire la frustration chez nos frères et sœurs Katangais. Cette démarche n’empêche pas aux candidats Kasaïens de postuler comme indépendant, et non postuler avec l’étiquette UDPS.
Une chose, monsieur le journaliste, j’insiste sur ma proposition de voir l’UDPS aligner comme candidat d’abord, les natifs de Lubumbashi 80%, et 20 %, les autres communautés, si non, la température risque de montée. Nous voulons la paix pour faciliter l’émergence tant chantée par le Président de la République qui tient au développement des 145 territoires.
Thierry Kasongo Muyumba