Sud-Kivu : A qui profite l’instabilité politique ? S’interroge Patricia Maisha ISHINGWA coordinatrice du REDIC-RDC
Le lancement de la campagne « zéro soutien à l’entrepreneuriat de jeunes et femmes, zéro voix » aura lieu au mois de mars 2022.
À l’occasion des fêtes de nouvel an 2022, le Consortium des Réseaux des Femmes Congolaises lance un message de voeux aux dirigeants, et interpelle par ailleurs, le Président de la RDC et garant du bon fonctionnement des institutions à remettre l’ordre au Sud-Kivu car la Province est prise en otage par un groupe des congolais hyper assoiffés du pouvoir avec un égoïsme diabolique.
Les hommes politiques élus par suffrages direct ou indirect ne cessent de cracher sur les efforts fournis par des jeunes et femmes entrepreneurs déterminés à relever la situation économique et sociale de cette province du Sud-Kivu par les initiatives privées et cela avec les fonds propres au prix des sacrifices.
En effet, après le plaidoyer musclé auprès du Ministre National de EPME Mtre Eustache Muhanzi qui à son tour a fait un lobbying à la Banque Mondiale pour l’extension du programme PADMPME dans d’autres provinces inclues la province du Sud Kivu. Un programme qui consiste à financer les jeunes et femmes entrepreneurs de la RDC d’un montant allant de 5000$ à 100000$ selon la taille et présentation d’un plan d’affaires convainquant de l’entreprise.
Une réunion stratégique des écosystèmes entrepreneuriales avec le représentant de la Banque Mondiale devrait se tenir au Sud-Kivu depuis le 13 décembre 2022 mais hélas suite à l’instabilité politique et par manque de l’autorité compétente qui devrait lancée cet activité, les lignes n’ont pas bougé dans un sens positif.
Cette situation est arrivée à la suite, d’une motion lancée à l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu contre le Gouverneur de la Province de Sud-Kivu, L’intérim n’étant pas clarifié la Banque Mondiale avait obligée les entrepreneurs du Sud-Kivu (jeunes et femmes) de se rendre à Goma pour participer à la réunion avec ceux du Nord-Kivu.
Malheureusement, par un message venu de New-York au siège de la Banque Mondiale, la dite réunion est renvoyée pour janvier, le temps pour les autorités d’œuvrer pour la stabilité en province. Aussitôt après, la Banque Mondiale pourra lancer officiellement au Sud-Kivu cette rencontre de haut niveau ne peut être lancé par un intérimaire.
Pendant que l’activité devrait s’organiser sous le Haut Patronage du Gouverneur et malgré les invitation lancées, New York a décidé d’attendre jusqu’au mois de janvier, le temps d’observer la paix et la stabilité au Sud Kivu ce qui est impératif pour les entrepreneurs.
Ce genre des situations ne favorisent pas le développement des entités. Comment expliquer que ceux qui sont sensés travailler pour le développement des provinces, constituent en même temps, un frein pour la relance de l’économie de celle- ci ?Ils constituent un blocage pour la population qui les a élus. Il est temps de nous lever et dire non à certaines pratiques des autorités morales, notables, leaders et autres prédateurs qui nous vendent du vent au moment où la pauvreté et tous les maux possibles rongent notre société à tous les niveaux.
Cette catégorie s’est assez servis. Cette fois-ci, qu’elle facilite les entrepreneurs à mener leurs combat de l ‘auto prise en charge pour le bien être de la population et la contribution au développement de la RDC.
Les entrepreneurs ont seulement besoin de la stabilité politique , les infrastructures , la sécurité et la Banque Mondiale est prête à les accompagner si la province est stable.
Pour le COREFEC les femmes et jeunes entrepreneurs du Sud-Kivu ne doivent pas rater cet opportunité de bénéficier au programme PADMPME suite à la mauvaise foi des tireurs ficelles qui veulent maintenir la province dans la misère pour enfin venir distraire la pauvre population avec la distribution des vivres autres lors de la campagne électorale.
Thierry Kasongo