Kinshasa : Rencontre Culturelle Mwinda Na Molili #6 déroulée avec faste à l’INA

Par Masand Mafuta

l’Institut National des Arts (INA) a accueilli ce jeudi 09 décembre 2021, dans ses installations, la Rencontre Culturelle Mwinda Na Molili #6 placée sous la thématique  » La musique comme facteur de cohésion sociale pour la construction des communautés résilientes chez les victimes des injustices sociales et des conflits ethniques en Afrique centrale ».

La Rencontre Culturelle Mwinda Na Molili étant l’initiative propre de la structure Malafi’arts Production que dirige l’artiste Malafi JLumière Niamba, s’est organisée dans le cadre de l’édition croisée 2021 du Festival des Sonorités de Kinshasa et Mwinda Na Molili Bokutani, afin de rendre accessible la promotion des arts dans les milieux périurbains.

Au menu de cette activité, Professeur Yoka Lye Mudaba et Madame Pascaline Zamuda, respectivement Directeur Général de l’INA et Coordonnatrice nationale de l’ONG « Cadre de récupération et d’encadrement pour l’épanouissement des jeunes, ont relevé les problématiques liées à la musique et proposé des pistes de solutions pour la relance de ce secteur qui doit normalement s’investir dans la sensibilisation pour museler les injustices sociales que rongent la société actuelle.

Pour le Professeur Yoka Lye Mudaba, les artistes musiciens doivent être authentiques et originels dans la création des leurs contenus musicaux, en mélange l’éthique et l’esthétique en lieu et place de se contenter de la culture étrangère comme vecteur d’inspiration. Selon lui, ils ont appelés à prôner la culture de recherche dans leur démarche artistique afin de produire des oeuvres de qualité et propre à leur espace sociétal.

« Le sens de l’art réside dans la beauté. Mais aujourd’hui, les artistes se penchent sur la valorisation de la culture extérieure faute de recherche. Ils doivent maîtriser le débat entre l’éthique et l’esthétique. La misère esthétique est cause de la misère morale dans nos danses et nos musiques », a-t-il déclaré avant d’inviter les artistes musiciens à se référer des acteurs d’autres disciplines artistiques comme la littérature, danse, théâtre, cinéma et autres, afin de travailler en synergie d’où cette cohabitation permettra à ce que l’art soit un canal considérable pour la cohésion sociale des communautés.

Dans sa prise de parole, Mme Pascaline Zamuda a balayé de la revers de la main la manière de faire des artistes musiciens qui ne cadrent pas avec la réalité actuelle. Pour elle, il faudra créer un cadre propice pour la mise à niveau de ces artistes envue de la professionnalisation de leur domaine et la vulgarisation effective d’un engagement citoyen, tout en jouant un rôle crucial par le biais de leurs contenus musicaux, pour redorer du sourire à toutes ces populations victimes d’injustices sociales.

Cette activité a vu la participation du corps enseignant de l’INA, élèves de l’Institut National des Arts du Spectacle, chercheurs, étudiants, professionnels des médias et passionnés de la culture.

Notons également que les activités de l’édition croisée 2021 du Festival des Sonorités de Kinshasa et Mwinda Na Molili Bokutani se poursuivent jusqu’à ce samedi 11 décembre à la Maison Culturelle des Mwindeurs à N’djili.