Assemblée nationale : Les députés nationaux déclarent recevable la proposition de loi de l’ordre des sages-femmes

 

Les élus du peuple étaient en plénière, ce lundi 29 novembre dans la salle de Congrès du Palais du peuple, sous la conduite de l’honorable président, Christophe Mboso N’kodia Pwanga.

Au cours de cette plénière, les députés nationaux ont procédé à l’examen et à l’adoption de la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des sages-femmes, initiative de l’honorable Ntambwe Mposhi Charmant-Eliezer.

Dans sa brève communication, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, speaker de la Chambre basse du Parlement, a invité les élus du peuple au respect des gestes barrières contre la Covid-19, avec la survenue de la 4ème vague qui semble plus dangereuse que les trois premières.

A cet effet, les appareils désinfectants sont installés dans les couloirs de la salle des Congrès.

Dans l’exposé des motifs, le député national Ntambwe Eliezer a fait savoir que la sage-femme a été identifiée par l’Assemblée mondiale (2006) comme ressource humaine clé pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

La classification internationale de type de profession CTTP, de l’Organisation internationale du travail (OIT), telle que revue en 2008, reconnaît la sage-femme et lui attribué le code 2222.

La RDC accumule plusieurs rendez-vous manqués dans les concerts des nations, ce qui lui prive ainsi du financement de plusieurs programmes d’accompagnement de la femme enceinte et celle à l’âge de procréer. Cela, par manque de séparation des professions, selon leurs domaines spécifiques, alors que cela permettrait à chacun d’être efficace dans ce qu’il fait, au lieu de se disperser ou se perdre dans le domaine dont on n’a pas de connaissances appropriées.

C’est pourquoi il est opportun et nécessaire de disposer d’un instrument légal qui devra réglementer ce secteur afin d’éviter aux femmes et bébés ce danger permanent lors de la procréation, étant donné que la grossesse n’est pas une maladie, mais une période pendant laquelle une femme enceinte a besoin d’un accompagnement par des personnes qualifiées et autorisées à exercer cette profession.

A la lumière de ce qui se passe sous d’autres cieux, notamment au Canada, en France et en Grande-Bretagne et suite à toute cette réalité, il s’avère nécessaire de créer un ordre pouvant réguler l’exercice de la profession de sage-femme et faciliter l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction de qualité pour des raisons suivantes : offrir les services de consultation prénatale et des accouchements assistés sans complication aux femmes enceintes ; faciliter l’accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgences aux femmes enceintes et leurs nouveau-nés ; faciliter les références de cas des complications lors de la grossesse et de l’accouchement vers les structures appropriées et les autres professionnels de santé pour une meilleure prise en charge ; enseigner l’utilisation de contraceptifs aux femmes en âge de procréer y compris les adolescentes ; promouvoir les activités préventives pour la santé : sexuelle reproductive, maternelle, néonatale et adolescente.

Au total, 13 élus nationaux se sont inscrits pour le débat sur la proposition de loi du député Eliezer Ntambwe. Après débat et délibération, la proposition de loi a été adoptée et envoyée à la commission socioculturelle pour enrichissement et approfondissement.

La plénière s’est poursuivi avec l’examen et le vote du projet de loi autorisant la ratification par la RDC du protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées en Afrique.

Larupturenews/Cellcom Ass. Nat.